La part du vent – Nathalie BERNARD, Tom HAUGOMAT

Des personnages vrais et attachants qui incarnent de belles valeurs : amitié, solidarité, amour, courage, persévérance, générosité, partage…

Le jour de l’assassinat de son père, June doit quitter précipitamment sa vie et prendre la route dans l’espoir de semer les gangsters responsables de ce drame. Sa fuite la conduira jusqu’en Oklahoma, un territoire brûlé, où le vent s’apprête à reprendre ses droits.

Danser avec le vent – Emmanuel LEPAGE

Mieux qu’une simple bande dessinée, un témoignage de la vie sur les îles Kerguélen, ses habitants humains et non-humains et l’impact des changements climatiques en cours sur ce minuscule univers.

Avec ce genre d’ouvrage, on ne lit pas, on embarque : dès les premières pages, on est happé par les visions justes et souvent grandioses de la nature, dépeinte sur une succession de gros plans ou de plans larges où domine le bleu dans toutes ses nuances. L’histoire – comment vit la communauté des scientifiques des Kerguélen – est accessoire à mon sens ; ce qui importe, c’est la scène où elle se déroule, la désolation grandiose de l’Antarctique, et le ballet des humains qui s’y aventurent avec une Nature qui les rendent minuscules – et humbles.

Éditions Futuropolis. 205 pages. 29 euros.

La dernière maison juste avant la forêt – LOISEL-DJIAN

Truculent, déjanté, inracontable… Les adjectifs pour décrire la dernière production de Loisel, concocté avec son ami Djian, ne manquent pas. Page à page, on entre dans le délire des 2 larrons que rien n’arrête.

Dans la dite maison règne une matrone jeteuse de sorts, Mamacumba, son colonel de mari changé en statue, son fils demeuré, ses domestiques et ses “demoiselles”, plantes carnivores prêtes à dévorer les importuns. Un petit monde déjà perturbé et qui le sera plus encore avec l’arrivée de Mimi, prostituée louée pour l’occasion de l’anniversaire du colonel. Ça va secouer…

Éditions Rue de Sèvres. 168 pages. 35 euros.

L’incident d’Helsinki – Anna PINTONIAK

Consacré « meilleur polar de l’année » par le Washington Post et le Times, le dernier thriller géopolitique d’Anna PINTONIAK dépoussière le genre : ici, le personnage central est une espionne de la CIA qui en remontre aux hommes.

A priori, ce polar a tout d’un classique : des espions en ambuscade, des rivalités entre services secrets américains et russes et même entre services secrets russes concurrents, des documents confidentiels et quelques meurtres… Ce qui renouvelle le genre, c’est la place donnée au personnage principal, une agente de la CIA, qui très vite dame le pion de ces messieurs. Original, donc, mais aussi bien construit et haletant, L’incident d’Helsinki se lit d’une traite, servi par un style nerveux et des dialogues souvent savoureux.

Éditions Série noire Gallimard. 424 pages. 21 euros.